Comment résoudre le dilemme annécien qui se matérialise par un afflux de nouvelles personnes en ville, une maîtrise des coûts de l’immobilier et le besoin de bien vivre dans la ville ? C’est la rançon du dynamisme économique et de la qualité de vie. Tout le monde (presque) aimerait venir habiter à Annecy. Mais cela entraîne une surchauffe locale : pas assez de logements, des prix immobiliers qui montent, des difficultés de transport…
L’équation n’est pas facile à résoudre mais voici 2 approches proposées par la municipalité actuelle. La première consiste à s’engager à bien construire :
- Proposer des logements à des prix abordables : cette action passe par des aides et par la construction de nouveaux logements
- Mieux isoler pour faire baisser les factures énergétiques : les passoires énergétiques, c’est fini
- Améliorer le cadre de vie dans les logements et à l’extérieur, ventiler et éclairer au naturel : un habitat sain et un environnement agréable contribuent à la qualité de vie
- Adapter les logements pour chaque type de famille : étudiants, familles avec enfants, retraités, famille mono-parentales, les besoins diffèrent
- Impliquer les riverains et les citoyens dans les projets : les conseils de quartier permettent de donner son avis et de reprendre la main pour faire avancer son quartier dans la bonne direction
- Développer l’accès aux commerces et services publics à pied et en transports en commun : le tout-voiture a vécu, prendre le bus ou marcher ont le vent en poupe
- Créer des zones d’ombre et de fraîcheur au sein des quartiers : les villes sont des îlots de chaleur mais ce n’est pas une fatalité, la verdure permet de faire baisser la température
- Préserver l’environnement existant et réintroduire la nature en ville lorsqu’il n’y en a pas.
La seconde approche, liée à l’accès à pied et en transports en commun, est appelée la « ville du quart d’heure ». Concrètement, il s’agit de repenser la ville pour que tout soit accessible à tout le monde en 15 minutes seulement peu importe l’endroit ou se situe son logement :
- 15 minutes pour se rendre à ses activités de loisirs et de culture, aller au restaurant ou au café, être en contact avec la nature
- 15 minutes pour aller faire ses courses
- 15 minutes pour rejoindre son lieu de travail ou pour aller à l’école
- 15 minutes pour rejoindre les professionnels de santé
Cette ville du quart d’heure est une approche théorique. Tous les loisirs, tous les professionnels de santé, tous les lieux de travail ne peuvent pas être à 15 minutes mais l’idée consiste à repenser la ville et réaménager le territoire autour de pôles de vie et d’activités.