Tendances à long terme pour Annecy

À quoi ressemblera Annecy et son agglomération d’ici 10 ans ou 20 ans ? Secteur prisé par les touristes et les travailleurs à proximité de la Suisse et des montagnes qui offrent un terrain de jeu recherché, comment va évoluer la ville dans les décennies à venir ? Que ce soit en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’économie, de loisirs ou d’échanges avec les grandes villes proches, venir habiter sur le bassin annécien mérite de jeter un oeil sur ces différents points.

Aménagement du territoire annécien

Les villes et les villages du bord du lac d’Annecy ainsi que leurs alentours se sont dôtés de plusieurs outils pour dessiner les contours d’Annecy à l’horizon 2030 et au-delà. C’est le SCOT du bassin annécien qui est chargé de la planification stratégique du  territoire local pour les 20 années à venir. C’est lui qui fixe les règles du jeu et qui discute avec les différents partenaires. En février 2014 après une longue gestation, le SCOT du bassin de vie d’Annecy est officialisé. En voici les points clés :

  1. Mettre en place d’une armature urbaine qui permet de canaliser le développement, de répartir les équipements et les services et de densifier l’habitat intelligemment (coeurs de villages, tranchées vertes, transports fluides…).
  2. Préserver l’espace sur les 20 prochaines années afin d’accueillir 40000 personnes en consommant moins de 1100ha.
  3. Favoriser l’économie avec les commerces de proximité et mixer activités économiques et qualité de vie.
  4. Maitriser les enjeux environnementaux et les spécificités locales (loi montagne, loi littoral) afin de conserver l’attraction touristique, la grande valeur paysagère et les contraintes économiques/écologiques.

 

Économie et tourisme

Les emplois se concentrent dans l’agglomération mais ce sont les communes hors du coeur de l’agglomération qui voient leurs statistiques augmenter le plus vite. L’industrie, le BTP, les établissements de service ont leurs indicateurs au vert. Le tourisme, lui, doit se réinventer. Concernant les activités commerciales, l’accent est mis sur le rapprochement entre l’offre et la demande afin de dynamiser la vie locale et de réduire les déplacements.

Pour le tourisme, la vision 2030 tient à préserver les espaces naturels (et à les valoriser) et à renforcer l’attractivité touristique (notamment avec le développement d’une offre de tourisme d’affaire – congrès).

Qualité de vie

Bien fourni en services (pour l’enfance, la santé, les loisirs, le social, la formation et la scolarité), le grand Annecy est pointé du doigt sur les transports. Centré sur le « tout-voiture », un effort majeur sera de réduire les déplacements et de favoriser les modes de déplacements doux.

Que ce soit le bruit (des transports et de l’aéroport), les problématiques de déchet, de qualité de l’air ou d’eau potable ou encore les liens avec les autres SCOT, il faut retenir que l’afflux important de nouveaux habitants soulèvent des enjeux conséquents en matière de climat et d’énergie. Transports, logements plus performants énergétiquement et production d’énergie verte sont les grands axes à développer.

Immobilier et logement sur Annecy pour 2030

Pour accueillir correctement 40000 personnes de plus d’ici 2030 (en prenant en compte un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de population d’environ 1,15% ce qui correspond à la tendance mini depuis 10 ans), des ajustements sur l’immobilier sont incontournables :

  • Mise en place d’un scénario axial et multipolaire : concrètement, garder le coeur de ville et le densifier encore plus, conserver l’urbanisation des villes périphériques et diminuer le rythme d’urbanisation des communes plus éloignées.
  • Valorisation des espaces écologiques, les coeurs de bourg et conserver les points de vue et les spécificités des villages.
  • Renforcement des logements collectifs pour densifier et rentabiliser au mieux l’espace occupé (but : de 40 à 60 logement/ha soit 340 habitants par km2).
  • Proposition d’une offre sociale plus conséquente afin de contrebalancer les prix très élévés qui nuise à l’accession à la propriété.
  • Priorité aux résidences principales (les résidences secondaires sont en nette chute).
  • Rénovation du parc immobilier afin de doter le territoire de logements peu énergivores et peu coûteux en fonctionnement.