Le journal le Monde a publié une série de données sur les français et le logement. En voici quelques chiffres clés.

  • Se loger coûte de plus en plus cher. L’effort financier des ménages s’accroît. Depuis 1992, il est passé de 19% à presque 24% (rapport entre les dépenses de logement et revenus).
  • Les plus modestes ont plus de mal à devenir propriétaire, les plus aisés sont de plus en plus propriétaiers. Le taux de propriétaires parmi les 25-44 ans montre une moyenne similaire depuis 1975 mais deux courbes qui s’éloignent en fonction des revenus (de 31% à 18% pour les moins aisés et de 42 à 68% chez les plus aisés).
  • Habiter en centre ville coûte moins cher en carburant et la facture annuelle par ménage passe de 700 euros pour un parisien au double pour un péri-urbain. Entre les deux, les centre-ville de province coûte à peine plus cher que Paris tandis que les banlieues hors de la capitale coûtent elles aussi très chères en transport. Les habitants en campagne sont entre les deux et paient en moyenne 1000 euros par an pour leur carburant automobile. Loger excentré coûte moins cher à l’achat et à la location mais coûte plus cher en transport.
  • Les coups de pouce de la famille aide grandement à l’achat de sa résidence principale. Pour les 25% des ménages les plus modestes, 6% ont la probabilité d’acheter sans don ou héritage. Le chiffre monte à 18% en cas d’aide familiale. Pour les 25% les plus aisés des ménages, 36% ont la probabilité d’acheter sans don et 50% avec don.
  • La très forte hausse des prix de l’immobilier acccentue les inégalités en propriétaires et locataires. Avec un patrimoine constitué à 65% d’actifs immobiliers et 2/3 des patrimoines composés de patrimoines hérités, les français s’enrichissent surtout grâce à l’immobilier. Ainsi, 58% des français propriétaires s’enrichissent plus par la hausse des prix de l’immobilier que par la hausse de leurs revenus.
  • Les inégalités sont très marquées selon les territoires. Paris et sa banlieue, Lille, Nancy, Strasbourg, Lyon et l’arc Alpin (Grenoble, Chambéry, Annecy, frontière genevoise), le Sud, Toulouse, Biarritz, Bordeaux et Nantes sont fortement en tension. À l’inverse, une grande diagonale du vide traverse la France du Nord-Est au milieu Sud-ouest avec des prix au m2 inférieur à 1250 euros.