Comment faire lorsque l’on habite dans un endroit ou le marché immobilier est sous tension, ou il y a sans cesse de nouveaux arrivants, ou il n’y a plus de place disponible au sol et ou l’on ne veut pas mettre du béton partout à la place des zones végétalisées ? Bienvenue à Annecy et à sa problématique liée à l’immobilier.

Depuis la fusion avec les communes alentours, la nouvelle commune d’Annecy a réfléchi à la question et posé le principe suivant : « depuis chaque rue, on doit pouvoir voir la montagne ». Concrètement, cela implique que le cadre paysager doit être préservé et que les constructions massives et masquant le paysage ne sont pas les bienvenues. Plus techniquement, c’est le PLU (Plan local d’Urbanisme) et le CES (Coefficient d’Emprise au Sol) qui sont les instruments remaniés afin de prendre en compte les nouvelles orientations.

L’idée est d’harmoniser les habitats collectifs afin de ne plus gâcher l’espace disponible et rationaliser au mieux les surfaces existantes pour imaginer la ville avec les containtes d’aujourd’hui et les attentes du futur (horizon 40 ans).

Alors la ville se reconstruit sur elle-même. Pas forcément en prenant plus de place au sol mais en se densifiant et en prenant de la hauteur. Car personne n’aime voir construire de nouvelles habitations face à chez soi qui vont apporter vis-à-vis, masquer la lumière et le paysage. Mais si l’ensemble est bien pensé, la hauteur des constructions se vit très bien comme c’est le cas dans certains quartiers ou les habitations font 6 étages et ne gênent personne. 6 étages : c’est d’ailleurs la hauteur visée afin de remplacer les anciennes constructions afin d’avoir une vrai ambiance urbaine tout en préservant la qualité paysagère et urbanistique.

Certains quartiers vont donc changer de visage dans les années à venir : c’est le cas de l’avenue de Genève, des Aquarelles et au Coteau sur Annecy ainsi qu’aux Ilettes sur Annecy le Vieux. Dans la ligne de mire, il y a aussi les espaces perdus par les parkings en bord de lac comme à Bonlieu…